samedi 10 janvier 2009

compartiment tueurs

une feuille vu de près au zoo de Houston

Mince, Roland Piquepaille est mort. Il avait un blogue sur la science et la technologie passionnant. Il avait 62 ans. Il est mort d'une bactérie, un entérocoque, paraît-il.

La nature est souvent mortelle pour l'homme, une simple bactérie qui infecte un terrain favorable, un virus et hop, on en meurt. Même pas besoin d'une aberration de la nature comme un cancer, comme une maladie génétique ou comme une maladie auto-immune. Un simple streptocoque bien virulent et résistant aux antibiotiques, qui trouve un terrain favorable à sa reproduction suffit. C'est le grand tueur le streptocoque. Et certains virus aussi.

Ma grand-mère paternelle est morte de la grippe. En 1915, la grande épidémie de grippe espagnole. Mon père a chopé la tuberculose, ce qui lui a coûté un poumon et a raccourcis sa vie. Un grand-oncle est mort de la légionellose qui avait proliféré dans son chauffe-eau. Les indiens d'Amérique n'ont pas été génocidés : ils ont été massacrés par la rougeole, la rubéole, les oreillons, la scarlatine et la varicelle que leur avaient apporté les européens.

Minuscules êtres vivants qui survivent et s'agitent dans votre intestin et avec qui vous vivez en bonne entente, petits commensaux, mais certaines peuvent vous tuer, comme ça, spontanément, sans vous en vouloir, sans notion de bien et de mal, pour se maintenir dans leur être, simplement.