mardi 18 novembre 2008

l'avenue

Bruine épaisse ce matin en sortant de chez moi. En quelques minutes mes verres de lunettes étaient couverts de fines gouttes légères. On se serait cru dans une lessiveuse. Pas de vent. À la Gare de Nord on annonçait que les intempéries mettaient les trains en retard. Ah bon, un bon crachin bien fin ce sont des intempéries? Je me suis rendu pour la première fois à La Plaine Saint Denis. Très étrange endroit. Figurez-vous une avenue large, propre et flambant neuve de 1 kilomètre de long qui part de la gare et qui ne va nulle part. De chaque coté de l'avenue des immeubles de verre ultra-modernes abritant de grandes entreprises. Et puis rien d'autre. Comme un univers virtuel. "The Street" de Snow Crash. Dès qu'on s'éloigne de l'avenue sur les cotés ce sont des terrains vagues, des zones en construction, des entrepôts un peu délabrés et trônant sur tout ça le Stade de France. La Plaine Stade de France s'appelle d'ailleurs la gare. À neuf heures arrivent de Paris des centaines d'employés de bureau que les rampes de la gare, conçues pour les foules, déversent dans l'avenue. À onze heure quand je suis ressorti de mon rendez-vous il n'y avait plus un chat dans l'avenue. Vide. Sauf aux entrées d'immeubles où s'agglutinent quelques fumeurs. Personne non plus à la gare conçue pour les foules. Personne dans le train qui m'a ramené à Paris. Sur l'avenue point de commerces à part les sandwicheries, des cafétérias et des agences bancaires.

La Plaine Saint-Denis, Avenue du Président Wilson, 93210 Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France - Google Maps-1.jpg