dimanche 9 novembre 2008

dimanches

Depuis que j'ai ce travail je n'ai plus le cafard des dimanches soirs. Maintenant je suis serein le dimanche soir et plutôt content de retourner au travail le lundi matin. Ce qui n'a pas changé c'est qu'en général je n'ai pas une forme excellente le lundi matin, plutôt une sorte de gueule de bois. Ça vient sans doute du fait que je dors toujours mal dans la nuit de dimanche à lundi. Certains rythmes pris au cours de nombreuses années ne passent pas comme ça. Le sommeil est mystérieux, délicat et sensible. J'ai connu des gens qui pouvaient dormir dans n'importe quelle condition, même quand ils étaient très inquiets ou qu'ils avaient des ennuis ils dormaient comme des bûches. Mon copain C. s'endormait en sursaut quelques secondes après avoir posé sa tête sur son oreiller. Il m'est arrivé d'avoir des insomnies tenaces sans que je sache vraiment à quoi les attribuer et je dors toujours mal dans un lit que je ne connais pas.

J'ai accompagné ma soeur aînée à la gare aujourd'hui. Je lui ai pris son billet et je l'ai emmené jusqu'à sa place dans le train et j'ai mis sa valise dans le porte bagage au-dessus d'elle en m'assurant que les gens qui étaient auprès lui descendraient bien sa valise lorsqu'elle arriverait à Poitiers. Je me suis rendu compte que ma soeur était maintenant une presque vieille dame, elle a 67 ou 68 ans (nous avons beaucoup de différence d'âge et je ne connais même pas son âge exact, peut-être que je ne veux pas le connaître et que je l'oublie tout le temps) et qu'aux yeux des gens qui étaient dans le train j'avais plus l'air d'être son fils que son frère. J'ai remarqué aussi qu'ensemble — on ne se voit pas souvent — on parlait du passé, des gens du passé, de nos parents et grand-parents.