vendredi 31 octobre 2008

observations

Je suis en mode journalblog en ce moment.

Déjeuné avec M.G. dans un japonais de la rue de la Gaité. Bien sympa.

Je voulais partir de bonne heure du travail, mais je me suis mis à faire un truc qui me plaisait alors j'ai complètement oublié le temps, du coup je suis sorti du boulot le dernier (avec M.G.) vers six heures, il n'y avait plus personne. J'adore ça, partir le dernier, éteindre la lumière dans le grand bureau où en temps normal on est vingt-trois personnes. J'ai flâné jusqu'à St Michel. Pas de monographies de Jan Voss nulle part à Saint Germain des Près, où alors? C'est un monde ça! Place Saint Michel un grand type, genre colosse, poussait des hurlements rageurs dans la face des passants, je me suis attendu à le voir être ramassé par les flics, mais non, il a continué à marcher vers le haut du boulevard Saint Michel en agressant de la voix les têtes qui ne lui revenaient pas, c'était vraiment marrant les réactions des gens, surpris, effrayés, dérangés, il était plutôt inoffensif par ailleurs...

Okay, je pense maintenant que Barack Obama va passer. Je suis très inquiet mais il y a quand même pas mal de choses qui plaident pour une victoire de Barack mardi prochain. Les journalistes en France sont incapables d'expliquer que les élections présidentielles américaines sont indirectes, et que c'est le résultat État par État qui compte le plus et que le résultat du scrutin national peut être contraire au résultat final (comme on l'a vu en 2000 pour Al Gore). Du coup ils ne citent que les sondages nationaux et ces sondages sont trompeurs vu le mode de scrutin. Mais quand on regarde les prévisions États par États on voit que Barack Obama a une avance solide et qu'il faudrait vraiment un gros revirement de tendance pour qu'il soit battu.

witches

Bien bien bien la couverture du New Yorker de cette semaine :

Anniceris.jpg

via Anniceris

'allo'ine

Pas d'Halloween en France, c'est pas dans les moeurs et l'Église est contre. Donc c'est passé de mode très vite, c'était un truc commercial, mais cette année même les commerces ont abandonné le thème d'Halloween, citrouilles, déguisements et sorcières accrochées à leurs balais au plafond. Les Français prononcent 'allo'ine. L'Halloween chez nous ça ressemble plus à ça.

vétusté

Chaque jour amène ses plaisirs.

La paye (on dit "la solde" chez nous) est arrivée, à pic. C'était un peu la crise des subprimes, heureusement plus facile à régler que dans le monde.

Je me suis réveillé avec mal au crâne.

Cette nuit j'ai été réveillé par un grand bruit dans les tuyauteries du chauffage de mon immeuble. C'était la guerre, mais c'est passé très vite. Sais pas ce que c'était, ce matin le chauffage fonctionnait. Cet immeuble est tellement vieux qu'il va partir en vrille un de ces jours. Il est vieux et vétuste et construit à l'économie comme tous les immeubles des années 60. Il paraît que le proprio va le remettre prochainement "aux normes". Grand chantier et tout ça. Il est temps. La façade prend l'eau par les interstices entre les appartements, les joints sont HS, la tuyauterie est vétuste, l'électricité j'en parle pas, l'isolation est inexistante (on a construit du temps où le pétrole ne valait rien et sans penser qu'un jour il coûterait la peau des fesses et que l'immeuble coûterait la peau des fesses à chauffer).

Pas envie de bosser. Ma patronne m'a à la bonne et me raconte les rivalités et les guéguerres de chefs. Pas intéressant et je ne sais pas quoi lui dire. C'est pénible, je ne sais jamais quoi dire aux gens.

Je vais me prendre un abonnement à l'année à Beaubourg. C'est pas cher et les prestations sont intéressantes. J'adore le Centre Pompidou, j'ai toujours aimé, même quand il était de bon ton de trouver ça moche (l'usine, la raffinerie, on disait), moi j'aimais. La bibliothèque est géniale, la librairie d'art est très bien, le musée permanent est très chouette et les expos sont toujours passionnantes (en ce moment les futuristes et Villeglé), et il y a la cinémathèque (en ce moment c'est une rétrospective Werner Herzog, un de mes cinéastes préférés). L'IRCAM je suis moins intéressé. J'ai toujours préféré Beaubourg à Orsay. Peut-être parce que je suis moins interéssé par l'art du XIXème que par l'art du XXème.
Par contre j'aime pas mais pas du tout Branly. Là c'est vraiment l'usine et le foutoir, sombre aussi une vraie tombe, le personnel est mal aimable au possible et je ne suis pas du tout sensible à cette architecture de bunker.

jeudi 30 octobre 2008

fait diver

Je passe à la Fnac St Lazare ce soir, juste pour faire un tour, c'est ouvert jusqu'à 20 heures le jeudi. Rien trouvé d'intéressant. Je n'ai pas l'impression que la pile des "Nero Wolfe" se réduise. Bon c'est déjà bien qu'il y en ai une pile.
En sortant je vois un attroupement, des gens agglutinés contre les balustrades, regardant en bas, le Starbucks.
Je descend les escalier mécaniques vers le Starbucks. Il est fermé. Plein de gens agglutinés là aussi. Là je me rends compte qu'il y a quelque chose de très anormal. En fait, un morceau de plâtre ou d'autre chose s'est détaché du haut de la coupole (à sept ou huit mètres au-dessus) et est tombé sur les gens qui consommaient au Starbucks en dessous. Boum! Un bon morceau de plâtre, une dalle de dix centimètres d'épaisseur. Une jeune fille est assistée par les pompiers, elle saigne abondamment du crâne, assise par terre, il y a plein de sang sur le carrelage en marbre. Un type est déjà là avec un seau et une serpillière pour nettoyer le sol alors que la fille est encore là, assise, avec les pompiers autours qui tâchent d'éponger sa plaie à la tête. Une autre femme est assise à l'abri, sur une banquette, blanche comme un linge, elle ne saigne pas mais elle à l'air d'avoir un malaise, la peur peut-être. Il est vrai que ça doit faire drôle de prendre un dalle de plâtre qui tombe du ciel sur son Mocaccio.
Visite médicale annuelle obligatoire cet après-midi. Bon pour le service et tous les systèmes up and running.
Je suis fauché, mais la paye arrive demain, ouf!

Midtown

Midtown c'est le centre de l'île de Manhattan, juste au sud de Central Park, c'est le quartier des grands gratte-ciels parmi lesquels le Rockefeller Center ou Time Square (ou pour imiter Edouard : la Moyenne Cité c'est là qu'on trouve le Centre Rockefeller et la Place du Temps juste au Sud du Parc Central, mais aussi la cathédrale Saint Patrick). Ces deux photos sont prises du toit du Pod Hôtel sur la 53ème rue Est, entre Lexington et la Troisième Avenue.
La première fois que je suis allé à New York j'ai choisi le Pod Hôtel (qui à l'époque s'appelait le Pickwick Arms) parce qu'il était indiqué que l'on pouvait aller sur son toit aménagé, et de fait...

new york city (october 2007)


new york city (october 2007)

mercredi 29 octobre 2008

les couleurs de New York City

Les couleurs de New York sont brique, ocre et beige, pas comme Paris qui est gris, bleu-noir et blanc cassé :
new york city (october 2007)


new york city (october 2007)


new york city (october 2007)


Ce sont des photos que j'ai pris l'année dernière, il y a un an exactement. Je les redécouvre. Je suis vraiment un shmuck de pas les avoir sorti de mes tiroirs l'an dernier.

lundi 27 octobre 2008

Simon & Garfunkel, Central Park 1981 : "American Tune"

pas photographié

La lumière du soleil s'infiltre sous les gros nuages noirs du grain qui s'amène. Par la fenêtre de mon bureau au 11ème étage je le regarde s'approcher. D'un coup un immeuble lointain s'illumine violemment, les rayons rasants du soleil viennent de le frapper exactement dans le bon angle pour m'éblouir. Toutes le vitres de la façade luisent ensemble et c'est insoutenable. Le nuage s'approche et éteint tout. Ça n'a pas duré plus d'une minute.

un peu de bleu

pond

couillon

Parfois au travail, pour voir si ce qu'on fait est compréhensible pour le commun des mortels, on pratique ce qu'on appelle le "test du couillon". On est toujours le couillon de quelqu'un. J'aime bien ce mot "couillon". C'est moins fort que "con" et plus affectueux. Je le dis souvent: ah c'est couillon, non mais quel couillon.

dimanche 26 octobre 2008

économique

C'est la panique de l'économie, il me semble que personne ne sait quoi faire pour modifier la tendance. Maintenant c'est un peu l'indifférence — oh la bourse s'est encore cassée la gueule cette semaine — on continue de vivre comme si rien n'était, il faut bien, en attendant que ça nous tombe dessus, on regarde les orages venir, les grosses nuées là-bas, on ne sait pas ce qu'il faut faire pour se mettre à l'abri et même si on pourra se mettre à l'abri. C'est grave mais on n'arrive pas à savoir à quel point c'est grave. Les chiffres du pognon volatilisé ne sont même pas imaginables pour le pékin moyen comme moi et je suis pas sûr que ça soit imaginable même pour les traders, les financiers et les banquiers. Il y a bien quelque chose qui va finir par casser avec tant de fric disparu en fumée. J'ai arrêté de regarder les nouvelles financières, je ne m'y connais pas mais j'avais réussi à comprendre quand-même d'où venait la crise et comment ça se passait entre les banques, mais maintenant que la bourse se viande tous les jours je n'y comprends plus rien, je n'essaye plus d'ailleurs, je regarde ça de loin, du coin de l'oeil. De toutes façons on ne peut rien y faire, hein?

sky

samedi 25 octobre 2008

CharlÉlie Couture

J'ai toujours bien aimé CharlÉlie Couture. Tout à l'heure en m'accordant une petite sieste j'ai écouté ses chansons sur mon iPod et j'ai trouvé que c'était vraiment pas mal. Y'avait longtemps que je ne l'avais pas écouté, CharlÉlie. Après j'ai vu sur le net qu'il vivait à New York et qu'il tenait un blog très bien écrit, vraiment, c'est un écrivain, CharlÉlie. Et puis qu'il était un sacré peintre et dessinateur aussi et un excellent photographe et un formidable joueur de mots. Et puis il a quasiment le même âge que moi. Quel type ce CharlÉlie!

vendredi 24 octobre 2008

onze jours avant le jour J

J'avoue que je ne suis pas tranquille, pas tranquille du tout. L'effet Bradley, une "surprise d'octobre", une gaffe de Biden, un revers de fortune peuvent faire écrouler mes espoirs de voir Barack Obama devenir président des États-Unis d'Amérique. L'effet Bradley — appelé ainsi en référence à Tom Bradley, un Afro-américain, qui perdit l'élection de 1982 au poste de gouverneur de Californie alors qu'il était largement en tête dans tous les sondages — est le phénomène, quelques fois observé, où les électeurs, noirs ou blancs, disent aux sondeurs qu'il sont indécis ou qu'ils vont probablement voter pour le candidat noir mais votent pour son opposant blanc le jour du scrutin.
Je croise les doigts, vous pouvez pas savoir !
Et pourtant on a le droit d'être optimiste pour Barack Obama.
Les sondages nationaux sont à peu près plats depuis une semaine, donnant Obama avec 6 points d'avance. Mais ce sont les sondages par États qui comptent. Et là les prévisions donnent 260 grands électeurs assez solides. Il en manque 10 pour faire l'affaire. À ce jour en 2004, Kerry n'avait que 63 grands électeurs solides. Les États "rouges" (c'est à dire Républicains) qui pourraient passer aux Démocrates sont la Virginie (13 grands électeurs), l'Indiana (11 grands électeurs), le Colorado (9 grands électeurs), l'Ohio (20 grands électeurs).
Mais, d'après le NYT, si McCain remonte son retard en Pennsylvanie, il gagnera aussi l'Ohio et la Floride. S'il réussi aussi à remporter l'Indiana, le Missouri, la Caroline du Nord et la Virginie il aura quasiment gagné. Certes en l'état c'est peu probable, surtout la Pennsylvanie qui est solidement "bleue", mais il reste encore 11 jours. Et il paraît qu'une semaine avant les élections de 2000 les scores de Al Gore face à Bush étaient à peu de chose près ceux de McCain aujourd'hui.
Donc on va se ronger les sangs pendant onze jours encore !

Barack Obama and Joe Biden_ The Change We Need | Barack Obama Pictures.jpg

nonnes

Ce matin j'ai vu une bonne-soeur dans le métro. On voit de moins en moins de bonne-soeurs. Les voiles ne sont plus portés que par d'humbles musulmanes ces temps-ci. Et pour les nonnes en cornette c'est pire, la vision d'une nonne en cornette au volant de sa 2cv c'est du passé, irrémédiablement. C'est bien triste.

mardi 21 octobre 2008

ubi sunt

rain


Fait un cours de formation professionnelle ce matin. Dans l’assistance il y avait un ancien collègue avec qui je n’avais plus eu la moindre relation depuis 18 ans. Je ne l’ai pas reconnu lorsque j’ai jeté un coup d’oeil circulaire dans l’assistance, mais seulement quand j’ai vu son nom et son prénom sur la liste des participants. À partir de ce moment là je n’ai eu aucun mal à le repérer dans la salle. En 18 ans les gens changent physiquement. Quand il a parlé j’ai reconnu sa voix, la même, avec le même accent et les mêmes intonations qu’il y a 18 ans. Avec la même façon de prononcer, les lèvres en avant, avec une légère mollesse, comme s’il laissait tomber paresseusement les mots de sa bouche , arrondissant les o et les u entre ses lèvres. Son attitude était celle d’il y a 18 ans aussi. Cette façon de s’asseoir, confortable et assurée, signifiant détente et confiance en soi. La paupière lourde, les mouvements des yeux lents, l’air légèrement endormi. La voix ne change pas en vieillissant. Ce qui change c’est l’espace que prend le corps. Il ne m’a pas semblé qu’il avait grossi, non, mais qu’il tenait plus de place qu’avant, comme si sa masse s’était un peu dilatée. C’est peut être ça vieillir, on se dilate à partir de notre silhouette de jeune homme. Nous avons un peu parlé du temps où nous étions collègues — je me méfie de ces scènes d’anciens combattants, je ne suis pas nostalgique, surtout du travail. Nous avons évoqué quelques figures du passé, des gens que j’ai connu il y a longtemps, avec qui j’ai travaillé, et puis il a cité des noms qui ne m’ont rien rappelé du tout, impossible de me remémorer les visages ou les silhouettes, des gens que j’avais, selon lui, côtoyé, avec qui j’avais certainement travaillé mais dont je ne me souvenais plus du tout.

Séquences “ubi sunt” fréquentes en ce moment. Hier dans la rue devant la gare j’ai rencontré une femme qui était dans mon équipe il y a quelques années quand je dirigeais un centre d’appels téléphoniques. Je n’avais rien à lui dire, sinon où je travaillais maintenant et aussi lui demander de ses nouvelles. À court de sujets de conversation et ne voulant pas, par politesse, briser trop rapidement, j’ai failli lui dire que C. T. était mort au mois d’août. Elle l’avait connu. Elle n’avait pas l’air de savoir qu’il était mort. Mais au moment de lui annoncer je me suis ravisé, je ne sais pas pourquoi. Sans doute ai-je craint sa réaction et j’ai préféré me taire.

lundi 20 octobre 2008

DFW

He did something very few people in the world are ever able to do: He made everyone smarter. He took snapshots of our brains, our interior footnoted realities. He made us see that there was always more to say, and ways to say it better.
Contribution de Randall Hurlbut dans McSweeney à propos de David Foster Wallace.

information

Dimanche matin je regarde les informations sur LCI. La présentatrice annonce que si Obama est toujours donné en tête des sondages d'opinion américains c'est maintenant de trois points seulement sur son rival McCain, comme l'indique un sondage. Je fouille un peu sur le web pour savoir d'où vient ce sondage sur lequel LCI se base pour dire que l'avance d'Obama se réduit comme peau de chagrin. Il m'a fallu pas mal de recherches pour trouver un sondage Zogby qui donne Obama à +2,7% nationalement. Nate Silver explique très bien pourquoi ce sondage est un outlier, un sondage qui donne des résultats complêtement hors norme, très loin des autres, donc à prendre avec des pincettes sinon plus. Si on regarde (schéma ci-dessous venant de fivethirtyeight.com) où se situent la grande masse des sondages de ces derniers jours on obtient Obama entre +4 et +8% par rapport à McCain. Donc je me pose la question : pourquoi LCI choisit-il de dévoiler et de mettre en valeur le seul sondage un peu bizarroïde (sans citer Zogby d'ailleurs) et comme par hasard défavorable au candidat Démocrate pour rendre compte des tendances de la course à la Maison Blanche?

FiveThirtyEight.com_ Electoral Projections Done Right_ Today_s Polls, 10_19-1.jpg

samedi 18 octobre 2008

le reste des liens (édition du samedi)

'Stayin' Alive' peut vraiment vous sauver la vie ! (en)
La chanson disco des Bee Gees a le rythme parfait pour un massage cardiaque.

The Municipal Art Society of New York (en)
Un blog intéressant

The eyeballing game (en)
Avez-vous le compas dans l'oeil? un test amusant et bien fait

Cherchez les photos par couleur dans Flickr (en)
Génial et beau

Bathtub III on Vimeo (en)
Vidéo utilisant deux techniques à la fois: stop motion et tilt shift

Why is everyone saying "fail" all of a sudden? (en)
"Fail" "Epic Fail"!

Zip Line Tours Through City Space (en)
Des ballades entières dans les arbres

How Nate Silver Went From Forecasting Baseball Games to Forecasting Elections (en)
Le fan de stats et de baseball derrière 538 (le site)

Got any skeuomorphs? (en)
Empreintes du passé dans la technologie d'aujourd'hui

Zack Exley: The New Organizers, Part 1: What's really behind Obama's ground game (en)
Militantisme, the american way

In Soviet Russia, Lake Contaminates You (en)
Un Tchernobyl bis et pire encore!

mot américain nouveau : hurrication

Urban Dictionary: hurrication: Le fait de prendre de courtes vacances forcées à la suite ou en raison d'une évacuation d'un ouragan ou d'une tempête tropicale.
Entendu ce mot pour la première fois par mon neveu Y. qui avait évacué toute sa famille dans un hôtel chic des environs de San Antonio juste après le passage de l'ouragan Ike sur Houston, Texas en attendant que l'eau et l'électricité reviennent. Par contre les enfants payent leur hurrication forcée du fait que l'école est restée près de 15 jours sans électricité par la suppression des vacances de la Toussaint!
Mot valise regroupant hurricane et vacation.

rêve

J'ai fait la nuit dernière un rêve bizarre et très long que (c'est rare) je me rappelle très bien : un type que j'avais rencontré à Chinon autrefois (il y a plus de trente ans) revenait soudainement et inopinément dans ma vie et s'installait chez moi ou plutôt squattait chez moi avec ses deux enfants métis africains (la mère restée en Afrique avec le troisième). En fait, ou plutôt en vérité, ce n'était pas chez moi mais il s'avère que je vivais (squattais?) dans une maison appartenant à ma soeur S. et situé dans la banlieue nantaise avec ma soeur S., mon beau-frère et une nièce, fille d'une autre soeur, ma soeur A. Nous recevions, tous, un jour, la visite d'un magicien que j'avais vu il y a bien longtemps (à peu près à la même époque où j'avais rencontré le squatter) sur la couverture d'une revue littéraire, gardée précieusement depuis. Ce magicien, qui avait acheté un immeuble en brique rouge abandonné à St Brévin, nous faisait quelques tours avant de disparaître. Nous allions tous ensemble à Nantes pour acheter des livres (était-ce un autre rêve? Peut-être, mais avec les mêmes personnages). Mais là les librairies étaient toutes remplacées par des magasins de meubles et d'articles de salles de bains ou encore par des papeteries, toutes sans la moindre trace de livres. Nous errions pendant des heures parmi les meubles, les accessoires de salles de bains vert fluo, les tapis de bains et les ramettes de papiers à la recherche de livres et nous n'en trouvions pas la trace. Les livres avaient disparu et seuls des objets utilitaires étaient vendus...

vendredi 17 octobre 2008

danse des volées d'oiseaux

Incroyable vidéo sur les volées d'oiseaux en Angleterre :

bien descendue

Kevin Drum:
"Palin is lazy, ill-informed, contemptuous of policy, and way too convinced that everybody in the country is dazzled by her folksy energy and thousand-watt smile. Yes, the diehard GOP base is rapturously in love with Palin and her media mockin' ways, but that's more a reflection of the base's future, not hers. Palin is a three-day wonder who's already a month past her sell-by date, and on November 5th she'll disappear to Wasilla for good."

jeudi 16 octobre 2008

oooh! Philip Glass

Un peu de musique ce soir : Knee 1 de Philip Glass (Einstein On The Beach), j'adore ça!


--!


Je reconnais que ça peut lasser, mais personne ne vous oblige à écouter!

Paris street view

Google Maps a enfin mis en ligne ses "street views" de presque toutes les rues de Paris. Cool !

paris, france - Google Maps-1.jpg

mercredi 15 octobre 2008

état des lieux

Le troisième et dernier débat de la présidentielle américaine est ce soir. C'est le débat de la dernière chance pour John McCain mais il aura fort à faire pour inverser la tendance. Que choisira-t-il? L'attaque frontale? On a vu que ça ne lui attire guère la considération des électeurs indépendants. Le débat civil et courtois? On a vu que ça ne lui donnait pas le dessus.

Les sondages à pile trois semaines du jour de l'élection sont tous à l'avantage de Barack Obama et avec une large avance pour ce dernier. En ce qui concerne les sondages nationaux, tous donnent Obama, la différence c'est le nombre de points qui le sépare de McCain (entre parenthèse la date du sondage) : ARG (12/10) +5, CBS/NYT (12/10) +12, Diageo (12/10) +6, Gallup (12/10) +10, Ipsos (11/10) +9, Rasmussen (12/10) +5, Research 2000 (13/10) +10, Zogby (12/10) +6,2. Le site FiveThirtyEight donne 361,4 grands électeurs pour Obama contre 176,6 à McCain. ElectoralVote.com donne 357 grands électeurs à Obama contre 181 à McCain et Poll Track donne 273 à Obama contre 174 à McCain et 91 trop indécis (il faut 270 grands électeurs pour être élu). Intéressant est le nombre de grands électeurs donné pour certains ou sûrs pour chaque candidat : pour les Démocrates il y aurait 243 sûrs alors que pour le GOP seulement 131 sûrs, le nombre à faire tomber dans l'escarcelle est donc bien moins important pour les Démocrates que pour le GOP. En plus il semble que la campagne d'Obama ait beaucoup plus de ressources financières à dépenser dans les États "en balance", à ce stade de la course, que celle de McCain.

(Rappel : le nombre de grands électeurs est distribué par État proportionnellement à la population de chaque État. Ainsi la Californie a 55 grands électeurs et l'Alaska 3. Le candidat qui arrive en tête des élections dans un État remporte tous les grands électeurs de cet État, donc si McCain gagne en Floride il ramène 27 grands électeurs, si Obama gagne en Pennsylvanie il gagne 21 grands électeurs, par exemple. Les États "en balance" (swing states) sont les États qui sont à la limite de passer d'un camp dans l'autre dans les sondages.)

dimanche 12 octobre 2008

la crise !

Très intéressant article de Karl Dubost (ex-membre du W3C) sur les conséquences de la crise sur ce qu'on appelle le web 2.0 — c'est à dire le destin des données, les vôtres ou celles de votre entreprise, avec lesquelles les sociétés du web 2.0 faisaient de l'argent jusqu'à maintenant — à lire avec cet article de Tristan Nitot (de la fondation Mozilla) sur le même sujet.

samedi 11 octobre 2008

krack

krash5m58.jpg

(via The Jane Sweet Journal)

regrets ou hypocrisie?

Ces vidéos sont frappantes. On y voit John McCain qui répond à ses partisans que non, malgré les attaques ad hominem venimeuses que son état-major de campagne lance contre lui, Obama n'est ni un terroriste ni un... arabe et qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur d'une présidence Obama et que lui (McCain) il respecte le sénateur Obama qui est un citoyen décent et un bon père de famille. Il a même l'air agacé par ces questions oiseuses. Et de se faire huer pour dire ça.

Peut-être le candidat Républicain est-il dépassé par sa créature, sa campagne électorale? Peut-être finalement n'approuve-t-il pas tellement tous les messages publicitaires faits en son nom? Peut-être se rend-t-il compte qu'il est en train de déraper, de salir profondément sa réputation? Ou plutôt est-ce que McCain n'est pas en train de battre en arrière parce que ses attaques sont considérées comme dangereuses par les membres de son propre parti et parce qu'il n'y a pas eu d'effet de ses attaques sur les électeurs, voire un effet contraire à celui attendu?

en porte-à-faux

Obama a plus de chance d'être élu que McCain parce qu'il donne l'illusion qu'il va prendre la réalité à bras le corps et la changer. "Yes, we can change" crient ses partisans. Mais bien sûr la réalité ne se laissera pas changer comme ça, même avec un président jeune qui a du punch et de la volonté. Donc il y aura des grosses désillusions. En attendant Obama incarne le changement tant souhaité. D'abord parce qu'il est noir. Dèja, ça, ça change des blancs qui se sont succédés à la Maison Banche. Mais c'est un changement d'apparence pas du fond et pas de la réalité.

McCain fait la course derrière. Il n'incarne pas le changement mais la continuité et une continuité qu'on n'aimerait pas voir continuer parce que Bush est très impopulaire, ce qu'il a fait est jugé négativement, rien n'est bien, tout est échec. Alors seuls les gens qui ont très peur du changement, qui ne veulent pas du changement sont pour lui, pour McCain. Et en ce moment en Amérique la majorité des gens veux une autre réalité. McCain est vieux. D'ordinaire les vieux incarnent la sagesse et l'expérience. Mais justement pas le changement, l'audace, le punch. Et c'est là l'idée dominante. Même si c'est une illusion, mais dans le politique tout est illusion, faux semblants et projections d'images.

McCain est un héros de la guerre du Vietnam. C'est comme ça qu'il se présente. Mais c'est d'un héroïsme ambiguë. D'abord il était un pilote d'avion qui bombardait des civils, des villes vietnamiennes. Ensuite il s'est fait descendre au dessus de sa cible et il est tombé aux mains de ses ennemis comme un fruit mûr. C'est pas vraiment reluisant tout ça. Et dans une guerre qu'on a perdu en plus. Mais voilà qu'une fois emprisonné et gravement blessé — les deux bras cassés, une jambe brisée, une blessure à l'aine faite par la baïonnette d'un vietnamien un peu revanchard lors de sa capture — ses geôliers le traitent mal, le laissent sans soins dans un cul de basse fosse, le torturent et finalement lui propose de le libérer avant les autres à condition qu'il se retourne contre son propre pays. Bien sûr il refuse. Malgré sa condition. Malgré ses blessures. Et c'est là qu'il devient un héros. Par son refus d'être libéré. Du coup il fera quatre ans en tant que prisonnier de guerre et survivra à peine.

Vous me direz que Obama n'a rien du tout à revendiquer comme fait d'armes ou même comme grande réalisation. Moins que McCain donc. Mais il se présente comme l'homme qui peut "yes, we can" alors que McCain c'est l'homme qui a pu mais qui après n'a plus rien fait que de se plier. Se plier à Bush en 2000 et ensuite 90% du temps. Approuver et non pas refuser (bien qu'il essaie de dire et faire croire le contraire).

Dans ce combat McCain essaie de se présenter comme "maverick" ce qui signifie en Français non conformiste, imprévisible. Il répète ce mot "maverick" sur tous les tons et Palin elle-même se dit "maverick", c'est un couple de non-conformistes, imprévisibles... Mais dans ce rôle il ne sont pas crédibles. Palin est le type même de la small town hockey (or soccer) mom, parfaitement conformiste et ayant les idées de tout le monde. McCain a montré sa vie durant qu'il se conformait à ce qu'on attendait de lui. Et pour couronner le tout ce sont les gens qui ne veulent surtout pas que les choses changent qui votent pour eux. Toute cette histoire de "maverick" sonne faux. Ce qu'elle est. Et en politique il faut faire illusion, raconter une histoire qui prenne, donc une histoire crédible et cohérente. Celle de McCain ne l'est pas.

jeudi 9 octobre 2008

Le Clézio prix Nobel de littérature

J.M.G. Le Clézio a reçu aujourd'hui le prix Nobel de littérature.

Je n'aime pas tout de Le Clézio mais ce que j'aime de lui je l'aime vraiment beaucoup. L'Inconnu sur la terre fait partie de mes livres de chevets. J'ai bien aimé L'Africain, Voyages de l'autre coté, L'Extase matérielle, Le Livre des fuites, Mondo et autres histoires. Mais les autres romans m'ennuient profondément ou me dépriment. C'est comme ça, je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis jamais parvenu à lire plus de trente pages d'un autre roman de Le Clézio.

Bon j'aurais préféré quand même que Philip Roth le décroche enfin le Nobel, mais ça ne sera pas cette année.

ça se présente bien (pour Obama)

Le site FiveThirtyEight donne aujourd'hui à Obama une perspective de 347 votes de grands électeurs contre 191 à McCain (il en faut 270 pour gagner) et 52% des voix contre 46,5% à McCain. Le site Electoral-Vote donne 349 grands électeurs à Obama contre 174 à McCain et 15 indécis. Le site Polltrack donne Obama 273, McCain 220 et 45 indécis.
Tous les sondages nationaux donnent Obama vainqueur en voix. ARG (5/10) : +4 points, Gallup (6/10) +11 points, Ipsos (4/10) +7 points, Rasmussen (6/10) +6 points, Research 2000 (7/10) +8 points...
Il est peu probable que le débat d'hier soir change grand chose, bien qu'Obama ait été déclaré vainqueur par tous les commentateurs et par les sondages instantanés. Les attaques venimeuses de la campagne de McCain n'ont pas encore eu d'effet mesurable. Il y aura encore un débat entre les deux candidats le 15 octobre. Les élections sont dans 26 jours.

mercredi 8 octobre 2008

a dream wagon

245.jpg

Ford's station wagon 1949
Smithsonian : exposition "America on the Move"
La "station wagon" est la voiture du baby boom. Les classe moyennes s'installent dans les banlieues et deviennent dépendantes de l'automobile. La station wagon devient la voiture familiale par excellence. Dans l'histoire de la publicité cette affiche est importante, c'est le début de la tendance de la pub à lier un objet de consommation à la personnalité de celui qui l'achète.

akimbo

Akimbo est un mot anglais qui m'intrigue, avec ses sonorités un peu africaines. On le trouve dans l'expression courante "arms akimbo" et de plus en plus souvent dans l'expression "legs akimbo". Il est invariablement prononcé "euh-kim-bo".
On peut traduire "arms akimbo" simplement par "les mains sur les hanches" en Français et "legs akimbo" par "en tailleur". Ainsi 'he stands arms akimbo', ou même 'he stands akimbo' pourra donc être traduit : 'il se tient les mains sur les hanches'; 'she sat legs akimbo' pourra être traduit par 'elle s'assit en tailleur'.
L'excellent site World Wide Words nous donne quelques indications sur l'origine de ce mot, origine qui n'a rien d'africaine. Le mot "in kenebowe" apparaît approximativement en 1400 dans la langue anglaise. Il semble qu'il vient de l'ancien Noroît et signifiait en cette langue quelque chose de plié en forme de courbe, mais on n'a aucune preuve de cette origine. En tout cas la forme de ce mot évolua au cours du temps, on le trouve sous les formes on kenbow, on kimbow, a-kenbold, a-kimbo, a-kembo. La forme akimbo sans trait d'union apparaît au 18ème siècle tardif (toujours selon World Wide Words). L'expression "legs akimbo" semble beaucoup plus récente.

mardi 7 octobre 2008

Flatiron Building

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Broadway, looking South ; "Flat-iron" ; Madison Square ; Fifth Avenue, looking South ; Fifth Avenue Hotel

New York Public Library, Digital Gallery

projet dictionnaire

Peut-être connaissez-vous la collection des Dictionnaires Amoureux chez Plon? Chaque dictionnaire amoureux est (selon l'éditeur) "un voyage alphabétique au cours duquel chaque auteur alimente notre curiosité d'entrées parfois savantes, souvent vagabondes, historiques, personnelles et même flamboyantes."

En 2003, le regretté Yves Berger a écrit dans cette collection un Dictionnaire amoureux de l'Amérique, remarquable, qui a obtenu le Prix Renaudot Essai.
Ce qu'il y a de bien avec les "dictionnaires amoureux" c'est que chacun peut faire le sien, du moment qu'on est passionné, admirateur ou carrément obsédé par son sujet, ce qui est mon cas en ce qui concerne les États-Unis d'Amérique. C'est un projet que j'ai en tête depuis longtemps et j'ai envie maintenant de m'y mettre, doucement mais sûrement : écrire mon dictionnaire amoureux de l'Amérique.

Pourquoi "de l'Amérique" et non pas "des États-Unis"? Parce que j'ai toujours pensé les États-Unis en terme d'Amérique. N'en déplaise aux politiquement corrects (dont je ne peux souffrir le terme "étatsuniens") et aux antiaméricains (qu'on n'appelle d'ailleurs pas antiétatsuniens) et n'en déplaise aux autres pays qui forment l'Amérique du Nord et l'Amérique Latine, pour moi les Etats-Unis c'est l'Amérique, c'est du domaine du mythe, du rêve et non du strictement géographique. Et c'est sur l'Amérique, l'Amérique que j'aime et qui me passionne depuis si longtemps, qui constitue l'essentiel de mes lectures, des films que je regarde, de la musique que j'écoute, des voyages que j'entreprends, que j'ai envie d'écrire. La forme encyclopédique et néanmoins personnelle est un bon moyen de partager ma passion. Je publierai mes entrées ici, sur ce carnétoile.

Une encyclopédie amoureuse n'est pas exhaustive, elle n'a pas pour but d'être exacte, impartiale, neutre, objective, elle n'a pas pour but d'enseigner ou d'informer, elle est capricieuse, imprévisible, elle butine les fleurs qu'elle préfère et délaisse celles qui lui plaisent moins. Elle a pour seul but de faire partager une passion. Une telle encyclopédie n'est que le reflet de son auteur, de ses marottes, de sa personnalité voire de son caractère et je ne rédigerai celle-ci que pour mon plaisir de partager et d'écrire — essentiel pour moi. À vrai dire, je tiens ce carnétoile pour cette seule raison : le plaisir d'écrire.

J'ai commencé à faire l'inventaire des entrées que je voudrais voir dans ce dictionnaire, je n'ai pas l'intention de les traiter dans l'ordre alphabétique, mais en voici la liste, provisoire (je mettrai cette liste à jour au fur à mesure de mon inspiration) :
Adams (Ansel), Animaux, Antiaméricanisme, Apaches, Apple (société), Arizona, Audubon (Jean-Jacques), Auster (Paul), Automobiles, Banlieues, Baseball, Beat Generation, Big Sur, Bill of Rights, Bison, Bluegrass, Blues, Boston, Burger, Californie, Camions, Canyon de Chelly, Carver (Raymond), Cheyennes, Clinton (Bill), Colorado (fleuve), Colt, Comics, Congrès, Constitution, Country Music, Court Suprême, Cow-boys, Coyote, Curtis (Edward), Danse avec les loups (film), Désert, Disney (Walt), Droits civiques, Dylan (Bob), Eggleston (William), Élections, Ellis Island, Evans (Walker), Espace, Familiarité, Faulkner (William), Folk, Ford (John), Ford (Richard), Gigantisme, Greyhound, Grille, Gospel, Grand Canyon, Grateful Dead, Gratte-ciels, Guerre du Vietnam, Guerre de sécession, Harrison (Jim), Hollywood, Hopi, Hopper (Edward), Houston, Irving (John), Jazz, Jefferson (Thomas), Kachinas, Kennedy (famille), Kennedy (John), Kerouac (Jack), Lake Powell, Langue anglo-américaine, Lewis & Clark, Lincoln (Abraham), Littérature, Los Angeles, Maisons américaines, Mesa, Mississippi (fleuve), Motels, Navajos, New York City, New Yorker, Nixon (Richard), Nouveau Mexique, Noms de lieux, O'Keefe (Georgia), Ouest, Ours, Overlord (débarquement de Normandie), Paris-Texas (film), Paysages, Photoréalisme, Poésie, Polaroïd, Poney Express, Pragmatisme, Prairie, Présidents, Presley (Elvis), Procès, Raton-laveur, Rêve Américain, Road Movies, Routes, Roth (Philip), Ruée vers l'or, San Francisco, Séquoias, Service, Séries télévisées, Shore (Stephen), Sinatra (Franck), Sioux, Steinbeck (John), Sud, Tatou, Texas, Thoreau, Trains, Toponymie d'origine indienne, Twain (Mark), Twin Peaks (série), Utilitarisme, Voyages en Amérique (mes), Wallace (David Foster), Washington (George), Washington (ville), Watergate (affaire du), Wenders (Wim), Western, Woodstock.

Bon, j'en ai bien pour dix ans!

lundi 6 octobre 2008

première victime de la crise économique

Premier pays victime de la crise économique : l'Islande.
Le système bancaire islandais s'effondre selon le Guardian :
Iceland is on the brink of collapse. Inflation and interest rates are raging upwards. The krona, Iceland's currency, is in freefall and is rated just above those of Zimbabwe and Turkmenistan. One of the country's three independent banks has been nationalised, another is asking customers for money, and the discredited government and officials from the central bank have been huddled behind closed doors for three days with still no sign of a plan. International banks won't send any more money and supplies of foreign currency are running out.
L'Islande est un pays sur une île grande comme Cuba mais peuplée de 322 000 habitants. Depuis huit ans les islandais vivaient au dessus de leur moyens et empruntaient gros, les entrepreneurs islandais achetaient des entreprises en Europe, mais voilà, avec la crise du crédit les banques islandaises sont sur le point de s'effondrer et pour les islandais la longue nuit de l'hiver boréal ne fait que commencer.

un privé à New York

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J'ai reçu aujourd'hui quelques exemplaires de "Nero Wolfe, un privé à New York", livre écrit par mon neveu André-François Ruaud, auquel j'ai participé en tant que photographe, édité aux Moutons électriques. Je trouve que les photographies sont un peu trop grises mais ça doit être la technique d'impression qui fait ça. Je suis quand même très content de mon travail pour ce livre. Nous avions passé une semaine à arpenter New York il y a un an avec AFR, sur les traces du héros de Rex Stout et de son sidekick Archie Goodwin. Ce voyage m'avait aussi permis de rencontrer l'ami RJ Keefe et sa femme Kathleen que je voudrais remercier pour leur accueil et leur aide précieuse. Au début j'ai essayé de photographier New York avec en tête les romans policiers de Rex Stout que collectionnait mon père et qui prenaient l'humidité hivernale dans notre maison de vacances de Saint-Brévin-l'Océan, puis me laissant entraîner par ma passion pour Manhattan et pour l'Amérique je me suis mis à prendre tout ce qui m'attirait le regard! Au final j'ai transféré quelques 250 images en noir et blanc et AFR en a gardé, je pense, une cinquantaine centaine pour le livre.

tipees Piegan

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Edward S. Curtis

toons

Le Museum of the Moving Image expose sur le web un grand nombre de vidéos historiques des spots de campagne électorale américaines.
Il fut un temps ou l'on avait recours aux cartoons et aux chansonnettes, ainsi j'avoue avoir un faible pour celle-ci (Eisenhower en 1952):



Et pour celle-ci, la petite musique "Kennedy, Kennedy for president":

dimanche 5 octobre 2008

"You don't need a weatherman to know which way the wind blows" Bob Dylan

La campagne électorale américaine vient de changer de ton, c'était à prévoir devant l'abondance des sondages en faveur de Barack Obama. La boue commence à voler et bien sûr c'est le coté Républicain qui balance des accusations calomnieuse. Voilà donc Palin qui déclare, lors du débat contre Joe Biden, qu'Obama est inapte a être Commandant en Chef, un traître à la nation en quelque sorte, et aujourd'hui qui accuse Obama de "copinage avec les terroristes", arguant du fait que le candidat Démocrate a eu des relations avec un membre repenti d'un groupe terroriste américain des années 60, les Weathermen. Bien entendu Obama était un gamin quand les Weathermen sévissaient et c'est bien longtemps après qu'il a rencontré Bill Ayers, alors professeur à l'Université de l'Illinois, largement repenti, et Obama a toujours condamné les idées radicales et violentes de Ayers. Cette information était connue depuis déjà longtemps et c'est maintenant que les Républicains la mette en avant. C'est certainement la première d'une série d'attaques venimeuses contre le candidat démocrate qui domine la course et un signe que la campagne McCain est de plus en plus désespérée.

jeudi 2 octobre 2008

best-of

J'ai acheté un petit iPod shuffle de 1 Giga et je l'ai complètement rempli de musique classique : Tchaïkovski, Brahms, Schumann, Moussorgski, Dvorak, Mendelssohn, Nono, Mahler, Richard Strauss, Mozart, Beethoven. De la musique symphonique essentiellement. Ça fait déjà quelques temps que j'avais envie d'écouter un peu de musique symphonique. Manque à mon best-of la messe en si de Bach, le Requiem de Mozart, un concerto pour violon et orchestre de Mendelssohn que j'aime bien, la Flûte enchantée, Les Funérailles de la Reine Marie de Purcell, ça sera pour un autre shuffle...

alpha male

Frans de Vaal, primatologue :
Looking at the body language of the candidates, however, I did not come away with the same impression. A confident alpha male chimpanzee would never show studied indifference. I have seen such behavior only in males who were terrified of their challenger. Chimpanzees provoke higher-ups by making impressive displays in their vicinity, hooting loudly in their direction, and sometimes lobbing objects at them to see what happens. Will the other startle or will he return the challenge? It's a war of nerves.

A self-confident alpha male just approaches his challenger and sets him straight, either by attacking him or performing a spectacular display of his own. No avoidance of eye contact: he takes the bull by the horns.

I read the body language between McCain and Obama as that between a senior male being challenged by a remarkably confident junior one. The senior didn't know exactly what to do. He avoided eye contact and body orientation, probably realizing that a direct confrontation might not go his way.

mercredi 1 octobre 2008

money, money

Je simplifie et j'explique ça comme je peux et comme je le comprends et je ne suis pas certain de ne pas faire une erreur, hein, mais en gros c'est ça. Une banque ça sert à vendre de l'argent. Bon, pas exactement vendre, mais prêter de l'argent et encaisser les intérêts et retomber sur ses pieds, avec un bénéfice, quand vous finissez par lui rendre cet argent qu'elle vous a prêté. Les banques se prêtent de l'argent entre elles au sein de ce qu'on appelle le système bancaire. Quand la banque perd la possibilité de récupérer l'argent qu'elle a prêté elle se retrouve en mauvaise posture (ok, votre crédit à la consommation ne risque pas de faire plier votre banque si vous ne pouvez plus la rembourser, mais il y a des prêts bien plus importants que celui que vous avez fait pour acheter votre voiture!) Si une banque a prêté trop d'argent, a pris des risques trop élevés, et qu'elle ne peut pas récupérer cet argent, elle fait tout simplement faillite. C'est ce qui est arrivé à Lehman Brothers. Comme les banques sont engagés les unes envers les autres et se prêtent de l'argent pour, elles-mêmes, le prêter et faire de l'argent avec, la faillite d'une banque peut entraîner la faillite d'une autre et ainsi de suite. Les dominos tombent les uns après les autres. Ce scénario entraîne bien entendu un gel des crédits, on ne va plus prêter d'argent si on n'en a plus à prêter et si on ne peut plus en emprunter pour le prêter à d'autres... Le crédit est l'huile dans les rouages du capitalisme. S'il n'y a plus d'huile le moteur s'arrête, il serre, c'est la crise économique, grave. Ramené à vos intérêts personnels c'est votre employeur qui fait faillite parce qu'il ne peut plus emprunter pour payer ses fournisseurs, c'est votre maison que vous n'arrivez pas à vendre (alors que vous en avez déjà acheté une nouvelle) parce que personne ne peut faire un crédit pour la payer. Bref, tout le monde se retrouve dans la mouise et au pire on ne peut même plus récupérer ses petites économies placées à la banque dans son bas de laine parce que la banque a prêté votre fric et qu'elle ne peut plus vous le rendre. Voilà ce qui est en train de se passer aux Etats Unis. C'est pourquoi le gouvernement américain propose d'injecter 700 milliards de dollars pour renflouer les banques et éviter que le système s'effondre. Est-ce que ça marchera? Est-ce que ça sera suffisant? Là est le problème, on ne sait pas vraiment!