mercredi 31 janvier 2007

enfin!

Il paraît que Twin Peaks sortira en DVD en juillet prochain!
Twin Peaks est le feuilleton qui a révolutionné la télé, c'est le chef d'oeuvre télévisuel de David Lynch et Mark Frost, 30 épisodes excellents (encore qu'à mon avis les 24 premiers sont mieux que la suite), avec des personnages inoubliables, une somptueuse musique d'Angelo Badalamenti, des scènes d'anthologie, drôles, bizarres et terrifiantes. Twin Peaks a marqué l'histoire de la télévision. Vivement juillet!

minuscule grain de poussière

Nom de Zeus et tous les dieux de l'Olympe (que je préfère nettement aux autres théo-ries), l'univers connu c'est GRAND!
universe5py.gif (Image GIF, 1278x8425 pixels)

boule et bille

Ce matin j'ai rêvé que j'entrais chez un coiffeur et que je lui demandais de me "rafraîchir". Ce qu'il faisait le bougre, en me rasant le crâne, la boule à zéro.
D'après le Robert des expressions et locutions, "boule" ou "bille" s'emploient figurément pour "crâne" et "tête". Avoir "la boule à zéro" signifie "tondu", on trouve aussi, toujours d'après Robert, "avoir la boule, (le crâne), (être) tondu(e) à (au) triple zéro", de triple zéro qualifiant le papier de verre le plus fin.

mardi 30 janvier 2007

vieux chat

Restaurant chinois avec B*** hier soir dans le petit chinatown du XVIIIème arrondissement. C’est curieux d’ailleurs ce petit quartier, d’à peine deux rues et une placette, tout près du carrefour Marx Dormoy, on y trouve deux supermarchés asiatiques, une dizaine de restaurants idem, deux ou trois petites épiceries qui vendent un peu de tout dont des petits journaux édités en France mais entièrement écris en chinois. Nous sommes allé dîner chez Hanouman, ma cantine du coin, d’une soupe de nouille aux raviolis de crevettes et de sauté de lotte au basilic avec du riz gluant, le tout très savoureux — comme d’habitude chez Hanouman. Ça m’a rappelé le temps où M*** habitait chez moi une partie de la semaine et où nous allions souvent dîner dans ce restaurant, et les plats étranges que M*** essayait (alors que moi, je prends toujours la même chose, je suis a creature of habit !) et la fois où on avait trouvé dans un de ces plats un curieux ingrédient que M*** avait pris, avec horreur, pour une langue de chat (ça y ressemblait beaucoup, d’ailleurs), ce qui, de fil en aiguille, me rappelle que Sinh nous avait raconté qu’en Chine on mangeait de la soupe à la tête de vieux chat !

bois

Tout petit voyage aujourd’hui à Achères. La banlieue ouest proche de Paris dans l’anse que la Seine forme entre Maisons – Laffitte (son hippodrome), Conflans Sainte Honorine, et Poissy. Grande gare de triage, Achères, au milieu de la forêt de Saint-Germain. Le long de la route qui mène à la gare une estafette est garée sur le bas-côté. J’apprends que c’est une prostituée qui exerce là son métier millénaire. Dans les bois alentours que nous traversons en voiture je remarque des sacs poubelles accrochés aux branches basses, ils indiquent la présence plus ou moins occulte d’autres prostituées, me dit-on, de la variante « en plein air » celles-là. Les voyages sont pleins d’enseignements, j’ignorais que la forêt de Saint-Germain n’avait rien à envier au Bois de Boulogne!

dimanche 28 janvier 2007

lost and happy in devon

(re-post)

La première fois que je suis allé à l'étranger pour un long séjour c'était en 1974, en Angleterre, dans le Devon. Combien de temps ai-je passé là-bas? Je ne me souviens pas bien, au moins deux mois. C'était le printemps, les mois de mai et juin probablement, et peut-être un bout d'avril, ce qui ferait deux mois et demi. Peut-être trois mois mais j'en doute. Bizarre, je me souviens parfaitement de tout ce qui s'est passé pendant ce séjour mais pas du temps que ça a duré. Chinon, ma ville natale était jumelée avec Tiverton, une ville de taille à peu près égale dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, dans le comté du Devon, à environ 40 kilomètres au nord d'Exeter. J'étais en seconde au lycée de Chinon, chaque année les élèves de seconde étaient invités à un séjour linguistique, un échange, avec Tiverton. Je me suis inscrit. Nous étions hébergés dans une famille anglaise. Mes "parents d'accueil" étaient les Fishers, propriétaires d'une supérette dans un tout petit village à une quinzaine de kilomètres de Tiverton : Westleigh. Ils avaient deux enfants et deux chiens, une maison attenante à la supérette et un grand jardin. Je me suis vite rendu compte que c'était des gens d'une très grande gentillesse et hospitalité qui firent tout pour m'adopter dans leur famille le temps de mon séjour et me le rendre agréable. Westleigh est un village pour les ouvriers qui travaillent dans les carrières du coin, ou qui travaillaient, il y a-t-il encore des carrières à Westleigh? Apparemment oui. Des rues entières de petites maisons toutes identiques. Un pub. Et la supérette des Fishers dont la clientèle venait de tous les petits villages alentours aux noms pittoresques: Sampford Peverell, Whitnage, Uplowman, Holcombe Rogus, Hockworthy, Burlescombe, Appledore... La supérette était remarquablement achalandée, on y trouvait, dans un petit espace, absolument de tout, de l'épicerie classique aux journaux jusqu'aux chaussures et aux outils de jardin. Les parents Fisher, la quarantaine à l'époque, travaillaient tous deux à l'épicerie, Madame (Suzanne) tenait le magasin tandis que Monsieur (Charles) assurait l'approvisionnement et faisait la tournée dans les villages alentours avec le van. On était ouvert sans interruption de neuf heures du matin à cinq heures du soir. Car en ce temps là, en Angleterre, la plupart des magasins fermaient entre cinq et six heures (alors qu'en France mon père qui était aussi commerçant ne fermait qu'à sept heures du soir -- mais il était aussi fermé entre midi et deux heures). Et le samedi la supérette fermait à midi pour le week-end. A cinq heures et demie on s'attablait pour le dîner, puis la longue soirée était consacrée à la promenade (quand il faisait beau), le jardinage (par tous les temps), la télévision. Vers vingt heures on grignotait des crackers et du fromage arrosé de thé. La quantité de thé au lait avalée par jour dans cette famille était étonnante. Le week-end (à partir de samedi midi) on allait pique-niquer dans la campagne aux environs, peu importait le temps, s'il pleuvait on pique-niquait dans la voiture -- les Fishers avaient aménagé un système très astucieux d'auvent à la voiture, qui permettait de manger à l'abri de la pluie. C'étaient des fanatiques du pique-nique les Fishers, et ils étaient incroyablement équipés pour ça. Des pros. J'ai parcouru ainsi tout le Devon, les deux parcs Nationaux, Exmoor et Dartmoor, la baie de Bridgwater, les plages de gallets de Lyme Regis, les tumuli préhistoriques dans les Blackdown Hills.
La campagne du Devon c'est la campagne anglaise par excellence, verdure et collines rondes, vallons, talus, haies et bosquets, peu d'agriculture, de l'élevage, beaucoup de moutons, des prés pentus, des ruisseaux et une abondance de petits villages serrés contre leur église. Et deux plateaux l'un au Nord l'autre au Sud Ouest, sur des hauteurs désertiques et brumeuses, landes mystérieuses et sauvages, pelées, parsemées de vestiges préhistoriques: cercles de pierres, dolmens, menhirs. A l'époque je n'étais pas loin de considérer ce pays comme un véritable paradis. A Chinon je vivais seul avec mon père, homme âgé, de santé fragile, dépressif de surcroît, mes frères et sœurs déjà partis fonder leurs familles, l'ambiance était morose à la maison, parfois sinistre. Je rêvais d'une vrai famille. A Westleigh j'en avais trouvé une chez mes Anglais, avec un frère et une sœur de mon âge, des parents jeunes et joyeux, deux chiens sympathiques : Clara un épagneul tout noir, Tinka un berger allemand cacochyme. Le seul défaut des Fishers est qu'ils étaient passablement malpropres, la maison était sale, les draps jamais lavés, dans la salle de bain la baignoire était emplie de linge qui moisissait lentement -- un matin Suzanne mis un chemisier vert clair, son mari lui dit qu'il n'aimait pas cette couleur, elle en changea pour un chemisier bleu ciel décoré d'une grosse tache d'œuf, et personne ne s'en troubla. J'avais le droit de prendre ce que je voulais dans l'épicerie, je découvris ainsi les chips au vinaigre ou aux oignons: délice, le shandy, sorte de panaché vendu en canettes métalliques, comme le cidre: délicieux aussi, des sodas étranges aux goûts médicamenteux, artificiels, de couleurs inconnues dans la nature: régal. Encore aujourd'hui il m'arrive de m'offrir de temps en temps ce que je considère comme un grand plaisir: un sac de chips au vinaigre avec un jus de pamplemousse, à chaque fois ça m'évoque Westleigh avec une étrange vivacité, c'est ma petite madeleine. Les premiers jours je ne comprenais rien à ce qu'on me disait et j'avais le plus grand mal à m'exprimer en Anglais. Le premier matin, la première chose qu'on me demanda c'est si je voulais des cakes, mais il y avait quelque chose avant cakes, pomcakes… pocakes… on m'amena des crêpes (pancakes). Des crêpes au petit déjeuner! Quel plaisir! Chez moi ça ne se serait jamais fait. Et le bacon croustillant, les tomates chaudes, les haricots blancs sauce tomate, les petites saucisses. Tout ça au petit déjeuner. J'étais enchanté. Pendant mon séjour, et souvent après, j'ai entendu des petits Français se plaindre qu'en Angleterre la nourriture était infecte, qu'ils avaient perdu un nombre impressionnant de kilos pendant leur séjour, voire qu'ils avaient souffert de la faim! J'avoue que je n'ai jamais compris cette plainte et j'ai souvent pensé que c'était un préjugé qui ne demandait qu'à être confirmé par le moindre petit pois presque cru. Moi j'ai adoré tout ce que les Anglais m'ont donné à manger! Même la sauce à la menthe avec les côtelettes, le rôti de bœuf croustillant, cuit au maximum, en France on mange le rôti sanguinolent, c'est immonde! La seule chose que je n'ai jamais pu avaler c'est le porridge. La première fois qu'on m'en a servi, j'ai plongé la cuillère dedans et j'ai réussi à soulever le bol entier avec. Le lait chaud m'écœure de toutes façons, alors le porridge… Miracle du bain linguistique, au bout d'une semaine environ je pensais en Anglais, je rêvais en Anglais. Bientôt je fis le paper round le matin, la distribution à domicile des journaux. M. Fisher me classait les journaux dans l'ordre de distribution, avec le numéro et la rue écrits tout petit dans le coin en haut à gauche de chaque exemplaire et les mettait dans un grand panier fixé à l'avant d'un vélo. Les gens du village m'attendaient souvent sur le pas de leur porte, étonnés de voir le jeune Français des Fishers faire la tournée, à chaque fois un mot gentil, un sourire, une petite remarque sur le temps qu'il fait : 'a bit rainy today isn'it'? Je faisais beaucoup de vélo, je roulais des heures, j'explorais la campagne alentour, au début un peu dérouté par le fait qu'il faillait rouler à gauche. Il a fait beau ce printemps là, j'ai été très heureux dans le Devon.

Amy Bennett


We Can Never Go Home Again, Amy Bennett


Amy Bennett est peintre de la banlieue, des 'burbs' américains, et c'est merveilleux. Á voir "Neighbors" dans le Morning News.

samedi 27 janvier 2007

smoke

Tiens, comme c'est curieux, je viens d'apprendre que c'est au bar Smoke, rue Delambre, bar que j'ai beaucoup fréquenté lorsque je travaillais à la gare Montparnasse toute proche, que Francis Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway se sont rencontrés pour la première fois... J'ai lu ça dans le journal de Jerôme Attal. C'est un bistrot sympa le Smoke, décor agréable de pub, pas trop enfumé, la Guinness y est bonne et bien tirée. C'est une chose rare la Guinness bien tirée, il faut qu'il y ait un débit assez important pour qu'elle ne reste pas trop longtemps dans le tonneau et il faut la servir en plusieurs fois afin qu'il n'y ait pas trop de mousse et la température doit être juste comme il faut, froide mais pas glacée.

bibliothèque rouge

Après "la bibliothèque rose", dévolue aux bambins intrépides, voici la somptueuse "Bibliothèque rouge" menée par André-François Ruaud et Xavier Mauméjean aux éditions "les Moutons électriques". Une collection dédiée à la geste des grands héros populaires (Lupin,Holmes,Fantomas, Poirot) pris, non comme des êtres de fiction relevant de l'imaginaire d'un auteur, mais comme des personnages historiques, autonomes, liés aux évènements et aux personnages réels. Bio-chronologie, études sont complétées par des nouvelles-hommage et des pastiches. Incontournable pour les amateurs de mythologie contemporaine. (France Culture)

Ce soir sur France Culture et pendant une semaine en différé sur le net dans l'émission Mauvais Genres.

vendredi 26 janvier 2007

léonard



Leonard Cohen + U2 : Tower Of Songs
de toute beauté
(merci Fabrice)

Well my friends are gone and my hair is grey
I ache in the places where I used to play
And I'm crazy for love but I'm not coming on
I'm just paying my rent every day
Oh in the Tower of Song

mercredi 24 janvier 2007

vie sociale

Hier soirée bien sympa avec André, Daylon et David. La cantine nippone et la Guiness chez Kitty O'Shea. Soirée passée à parler d'écriture, de livres, de films bizarres, de projets, de photo, de Kevin Bacon (six degrees of...), de Raymond Carver, de monstres géants, et même un peu de politique... Beaucoup de rires. Puis l'heure avançant on a mis David dans le train à St Lazare et Daylon dans le métro à Madeleine et on est rentré à la maison avec André que j'hébergeais, en parlant de séries télé.

minuscules flocons de neige

On y a cru pendant dix minutes à peu près. La neige. Elle a commencé à tomber alors que je sortais de chez moi ce matin mais elle était déjà un peu fondue en arrivant au sol et puis elle s'est arrêtée tout à fait de tomber, et il n'y a pas eu de magie, d'encombrements, de bagnoles de travers, de manteau blanc, non rien. Un peu de pluie froide. Le gris as usual. Vers une heure les nuages ont consenti à s'écarter : soleil froid, vent glacial, ce ne sera pas Noël cette fois-ci.

samedi 20 janvier 2007

sale temps pour les super-héros

Ça y est, j'ai fini ma traduction. J'y ai passé cinq heures aujourd'hui, cinq pages, une heure par page, c'est mon rythme. Si je traduisais à plein temps je ferais 35 pages par semaine soit un bouquin moyen en trois mois. Hum!
Finalement c'était une expérience très très intéressante et j'y ai pris goût, je ne suis pas mécontent du résultat, considérant que c'est la première fois que je fais ça sérieusement, je crois que je ne me suis pas mal débrouillé. En traduisant on rentre vraiment dans un texte on en démonte les rouages et les ressorts, on en devine les constructions, on se demande pourquoi l'auteur a choisi tel mot plutôt qu'un autre et comment rendre ce choix en Français. On approfondit ses connaissances de la langue traduite et de la sienne propre. C'est très enrichissant. On est au service du texte mais on dispose d'une petite marge de manoeuvre pour le rendre intelligible par des lecteurs non anglophones et parfois même pour l'améliorer. C'est ainsi que j'ai remarqué que les premières pages du Da Vinci Code (je ne suis pas allé plus loin que les premières pages) étaient bien meilleures, bien mieux écrites en français qu'en anglais. Le traducteur avait rattrapé les âneries ou les négligences du texte initial tout en le respectant.

Vous pourrez lire la prose de George C. Chesbro traduite par ma pomme dans le prochain Fiction, aux Moutons électriques, évidemment.


"Mais bon, pourquoi m'étais-je mis dans la tête que les gens dans le monde virtuel seraient autres que dans la réalité ?
Si on y réfléchit bien, y'a pas de raisons. On y retrouve les mêmes jeux, enjeux, abus de pouvoir, égos et narcissismes, mensonges, artifices ou triches, aigreurs et autres supercheries...
Et les mêmes belles rencontres !
C'est la vie quoi !
Chacun reste libre de ses prothèses et de ses illusions.
Je me demande comment j'ai pu espérer un instant qu'Internet, conçu et fait par des êtres humains, échapperait (un peu) à la réalité et serait l'occasion d'améliorer l'espèce. Les générations futures devront s'y faire, même si quelques-uns encore croient pouvoir y résister ou faire pour que cela ne devienne pas un enfer de plus. Ils ont raison pourtant. Le monde a toujours eu besoin des éclaireurs et des vigilants."
Jean-Claude Bourdais Journal de Thiron-Gardais

Je suis bien content d'être tombé là-dessus au cour de mes vagabondages webmatiques car c'est exactement ce que je pense depuis longtemps. Je lis un grand nombre de blogues et je vais sur nombres de forums et autres usenets depuis longtemps, le médium Internet ne change rien à la nature humaine, hélas, heureusement j'ai aussi rencontré et je sais qu'il reste bon nombre de gens vraiment bien parmi les blogueurs.


Vers quinze heures j'ai levé le nez de mon travail pour me rendre compte qu'il pleuvait des cordes, j'ai fait quelques photos, j'adore les vitres engoutelées. C'est marrant parce qu'au même instant C.A. se faisait saucer non loin de chez moi. J'ai appris ça en lisant son blogue (que j'aime bien). Comme dirait A. "sale temps pour les super-héros" en imaginant Spiderman trempé, gouttant, maussade, sur un coin de toit! Cette image me plaît, j'y pense à chaque fois qu'il pleut des "agadiaus" (terme tourangeau désignant des trombes d'eau).

vendredi 19 janvier 2007

du vent dans les voiles

paris, restaurant kashmir


Grande campagne au boulot pour mieux gérer les mails. Il faut dire que le trafic de mails est inouï. Mais qu'est-ce que c'est pratique! Cependant dès qu'un nouvel outil est popularisé les gens font n'importe quoi avec. Comme par exemple écrire avec un papier à lettre décoré ce qui alourdit considérablement le mail (et fait ridicule, accessoirement), ou alors n'écrire ses mails qu'avec Word, ou bien joindre des pièces qui pèsent des tonnes de mégabits - photos trop lourdes, fichiers PowerPoint énormes. Moi j'écris mes mails en texte brut, tout ce qui est un peu lourd et destiné à être lu seulement est en pdf... Je n'ai donc pas besoin de suivre les formations prévues!

Dans mon rêve de ce matin je passais un examen d'embauche devant un psychologue, qui devenait plus ou moins médecin, puis conducteur de train et qui avait une crise cardiaque au volant de son train et moi, du coup, j'étais obligé de repasser l'examen psycho parce qu'il (le précédent psy) ne l'avait pas retranscrit avant de trépasser, sans compter que le train en question plus haut avait du retard et qu'il fallait trouver un nouveau conducteur et que les voyageurs ne cessaient de me manifester leur mécontentement... Je me demande ce que j'ai au cerveau, des fois!

Hier il a fait un vent terrible, ça hululait, ça secouait mes volets, mes fenêtres. L'immeuble où j'habite est une barre de 12 étages de haut sur environ 200 mètres de long orienté pile Est-Ouest. Le vent d'Ouest est le vent dominant et en cas de tempête l'immeuble fait spinnaker, en haut, sans vis-à-vis, c'est toujours assez spectaculaire. Ce qui est le plus impressionnant c'est le bruit que ça fait un coup de vent: ça grogne, ça gronde, ça cogne, ça grince, ça s'infiltre en sifflant - voire en hurlant - dans la moindre ouverture, ça fait claquer les portes, les volets...

A. est content de ma traduction, me reste à la finir, maintenant.

En ce moment je lis du théâtre ou sur le théâtre : des pièces de Xavier Durringer, Noëlle Renaude et un livre de Michel Vinaver sur l'analyse théâtrale. Envie de faire du théâtre bien sûr. Voir si il n'y aurait pas un club dans le quartier.

J'ai plusieurs films en DVD à voir : Broken Flowers, Human Nature et à revoir : Le château ambulant, Le château dans le ciel, Lost in Translation. J'aimerai qu'une chaîne du câble passe les deuxièmes et troisièmes saisons de The Wire (Sur écoute), mais je crois que je vais être obligé de me les procurer différemment. Vu la quatrième saison de The West Wing, pas mal mais s'essouffle un peu. Vu la quatrième saison de 24 qui est à mon avis la meilleure so far. En ce moment c'est plutôt le désert à la télévision, coté séries.

paris, neon

mardi 16 janvier 2007

on avance

Donc j'ai bien avancé dans ma traduction, j'ai poli le texte déjà écrit, j'ai trouvé des solutions à certains problèmes, j'ai bien fixé mes règles et je les applique maintenant sans hésitation, du coup je vais plus vite et je commence même à trouver ça plaisant. A. m'a donné un délai supplémentaire, le délai de grâce des procrastinateurs... La nouvelle que je traduis est une nouvelle de science-fiction. Elle se passe aux Etats-Unis dans le futur où une sorte de pouvoir à la Big Brother exile les criminels dans des zones "sauvages" — des sortes de dépotoirs immenses d'hommes et d'ordures — en les marquant d'une bande orange sur le front et l'avant bras — indélébile pour les condamnés à perpétuité, qui s'efface petit à petit pour les autres. La difficulté venait du nom de ces condamnés à vivre dans ces dépotoirs sauvages. Le texte original les appelle "stripers", qui vient de "strip", le ruban, la rayure, la bande qui leur barre le front d'infamie. Mais "to strip" est aussi un verbe transitif qui veut dire déshabiller, décaper. Il y a donc deux sens celui de marqués d'une bande et celui de pillards, décapeurs (ce qu'ils sont aussi). Dans le contexte c'est le premier sens qui s'impose, un jeux de mot sur "strip" (bande, rayure). Au début j'ai pensé à le traduire par "rayés", ces hommes sont en effet rayés de la société et porte une rayure sur le front qui est le signe de leur exil, puis j'ai trouvé que, finalement, "bandits" était mieux, plus esthétique, et conservait à la fois le jeu de mot sur "bande" (strip) et la notion que ces gens sont des criminels et des pillards. Bon, comme toujours c'est un compromis, le plus efficace que j'ai pu trouver.

lundi 15 janvier 2007

rêve

Nuit inquiète, rêve récurrent ô combien connu, hélas : j'ai un examen à passer, une épreuve d'économie politique (quand j'étais en Droit c'était la seule matière qui me posait des difficultés), je dois passer cet examen mardi matin prochain, mais je n'ai rien révisé, je ne sais rien et je n'ai aucune envie de me mettre à réviser, je repousse tout le temps (dans une heure, ce soir, demain), mais je suis quand même inquiet et coupable, je sais que je vais me planter. J'ai dû faire ce rêve au moins cinq fois en deuxième partie de nuit. Je me suis réveillé inquiet, l'estomac noué, bien avant que le réveil ne sonne et j'ai dû me dire que ce n'était qu'un rêve, pas d'examens... Soulagement, détente. Ce genre de rêve est assez fréquent chez moi quand quelque chose me stresse. Ne pas savoir faire quelque chose qu'on me demande de faire, ne pas y arriver, c'est mon cauchemar, depuis toujours. Avant que je me soigne l'année dernière c'était presque toutes les nuits, les derniers temps. Maintenant c'est rare. Je pense que c'est ma trad qui m'obsède. J'en ai bientôt fini.

dimanche 14 janvier 2007

la tour de pise

Allez pour la route, ce clip de Michel Gondry sur une chanson de Jean-François Cohen est un petit chef d'oeuvre de poésie, de fantaisie, d'imagination:



Je ne m'en lasse pas.

la tête dans le guidon

Il faudrait que j'applique mes bonnes résolutions, moi, enfin bonnes, c'est ce qu'on dit...
Alors ce week-end je suis resté cloîtré à travailler gracieusement pour mon neveu, à faire une traduction sur laquelle j'en ai bavé des ronds de chapeau. C'est une chose de pourvoir lire en anglais sans avoir l'impression qu'on ait de problèmes, parce qu'on comprend intuitivement certaines choses, c'en est une autre de traduire précisement puis en bon français ce qu'on lit, là, il faut vraiment traduire tous les mots, et avec justesse. C'est un boulot, un vrai boulot, pas un amusement d'amateur éclairé. En outre comme je suis un procrastinateur absolu je fais toujours tout dans l'urgence ce qui ajoute de la hâte, de l'énervement, du désespoir, des doutes qui serrent l'estomac, bref du stress à un travail qui devait rester un amusement! Bon je n'ai pas fini, hein, je suis encore qu'à la moitié mais je suis plutôt content de ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, il y a encore une petite chose à régler cependant (et une bonne moitié de la nouvelle à traduire) et je ne sais pas comment la régler, c'est la traduction d'un jeu de mot sur bande et sur pillard, "bande de pillards", non ça va pas, "décapeurs", non plus, je ne sais vraiment pas comment je vais bien pouvoir faire... Misère!
C'est fini, je ne fais plus ça, je suis un glandeur, je n'aime faire que ce qui me fait envie — à mon boulot je bosse parce que je suis bien obligé et parce qu'étant payé je ressens une obligation morale de travailler pour gagner mon argent, ma part du contrat, ils me payent, je travaille, donnant-donnant. Mais pour le reste je ne supporte que la liberté de faire ou de ne pas faire, le plus souvent c'est ne pas faire d'ailleurs. Je suis un glandeur. Ca me dévaste mais il faut le reconnaître.
Il faut que je me remette à faire des photos, j'ai quelques idées et il faut que je m'attelle à cette tâche là aussi.
Tiens, j'ai trouvé je ne sais plus où, au cours de mes péregrinations sur le web, un petit court-métrage en anglais sur Stephen Shore, le photographe américain que j'apprécie beaucoup, qui explique sa technique et ses motifs, c'est passionnant, bien fait.
Et j'ai mis une petite fenêtre twitter sur la droite. C'est un gadget. Comme un mini-blog ultra-simple dans lequel je mets ce que je fais ou ce qui me passe par la tête et hop c'est aussitôt publié. C'est marrant. Pour voir tous les messages il faut cliquer sur les petites flêches haut et bas en bas à droite de la petite fenêtre ou aller à la source mais là il y aura aussi les messages des "amis". Bon bref, c'est le genre de gadget qui me plait un petit temps, hein, c'est pas très important!

lundi 1 janvier 2007

bzzzzz!

Une petite vidéo bien sympa et tout public pour le nouvel an :
(extrait de Minuscule, via Letizia)


Créé par Futurikon (réalisateur : Thomas Szabo), 2005 (France) - Série TV de 78 épisodes (5 min)

Nouvel an et résolutions

Réveillon bien calme, comme je les aime, à Kereven, avec la famille. Dégusté quelques arraignées de mer, des bigorneaux, pas trop bu. Couché vers 1h30 du matin après avoir relu mes planches préférées de "Major fatal" de Moebius et dormi comme un loir. Je me suis réveillé d'excellente humeur ce matin avec un air de "Mon voisin Totoro" dans la tête. Il a soufflé en tempête ici dans le Finistère. Couché avant de m'endormir, j'écoutais le vent cogner sur la maison. C'est un plaisir toujours renouvelé d'écouter le vent de tempête alors qu'on est bien à l'abri dans son lit sous sa couette.

Je vous souhaite à tous une bonne année 2007.

J'ai pris une sorte de résolution, celle d'essayer de tenir ce blog en forme de journal, quotidiennement en 2007 (enfin presque quotidiennement, enfin le plus quotidiennement possible) et bien sûr de rester à peu près intéressant! Et bien sûr de faire et de partager des images. J'ai de nombreux projets en tête.

Voilà ma résolution, à part devenir extrêmement riche et vivre sur une île paradisiaque entouré de femmes magnifiques, bien sûr!