mardi 16 janvier 2007

on avance

Donc j'ai bien avancé dans ma traduction, j'ai poli le texte déjà écrit, j'ai trouvé des solutions à certains problèmes, j'ai bien fixé mes règles et je les applique maintenant sans hésitation, du coup je vais plus vite et je commence même à trouver ça plaisant. A. m'a donné un délai supplémentaire, le délai de grâce des procrastinateurs... La nouvelle que je traduis est une nouvelle de science-fiction. Elle se passe aux Etats-Unis dans le futur où une sorte de pouvoir à la Big Brother exile les criminels dans des zones "sauvages" — des sortes de dépotoirs immenses d'hommes et d'ordures — en les marquant d'une bande orange sur le front et l'avant bras — indélébile pour les condamnés à perpétuité, qui s'efface petit à petit pour les autres. La difficulté venait du nom de ces condamnés à vivre dans ces dépotoirs sauvages. Le texte original les appelle "stripers", qui vient de "strip", le ruban, la rayure, la bande qui leur barre le front d'infamie. Mais "to strip" est aussi un verbe transitif qui veut dire déshabiller, décaper. Il y a donc deux sens celui de marqués d'une bande et celui de pillards, décapeurs (ce qu'ils sont aussi). Dans le contexte c'est le premier sens qui s'impose, un jeux de mot sur "strip" (bande, rayure). Au début j'ai pensé à le traduire par "rayés", ces hommes sont en effet rayés de la société et porte une rayure sur le front qui est le signe de leur exil, puis j'ai trouvé que, finalement, "bandits" était mieux, plus esthétique, et conservait à la fois le jeu de mot sur "bande" (strip) et la notion que ces gens sont des criminels et des pillards. Bon, comme toujours c'est un compromis, le plus efficace que j'ai pu trouver.